Les sables « mouvants »

C’est vraiment bien de pouvoir camper directement sur la plage, sur le beau sable mais…le risque de s’enliser est toujours là. On le savait et on avait à chaque fois écouter les 1001 trucs et recommandations rattachés à cette possibilité mais on pensait pas avoir à les utiliser aussi rapidement !!!

Notre arrivée ici aura été particulière. Parti pour La Manzanilla, on avait réussi à passer tout droit (la sortie étant à la dernière minute après une courbe – pas pratique avec le Chinook), on a failli se ramasser au village voisin que nous sommes quand même allé voir – Boca de Iguanas, sans trop d’intérêt pour le camping offert…On est donc retourné pour La Manzanilla.

Au bout du chemin principal, on décide de tourner à gauche. Pas de chance, les « campings » sont à droite, après les crocodiles. Comment on le sait??? Chanceux comme tout, on se fait poursuivre par un gentil québécois à vélo qui nous offre de le suivre afin qu’il nous indique le chemin – merci Louis!

Une fois notre camping trouvé, recommandé entre autres d’autres voyageurs rencontrés, on se trouve un beau site et là, on s’enligne…Oh malheur, ça cale. Heureusement, on s’en aperçoit assez vite mais quand même trop tard. Assez vite, on attire l’attention (et la sympathie!) des voisins qui nous offrent gentillement leurs recommandations et leur pelle très pratique. Et là, les gars font ce qu’il se doit, creusent un peu, sort le boyau d’arrosage du camping, arrose le sable et…il nous reste plus qu’à attendre que ça durcisse. C’est là la clef du succès.

Pendant ce temps, notre « relationniste » en apprend beaucoup sur le coin et le camping. C’est vraiment bien comme coin, ça nous donne déjà le goût d’y rester plus que 2-3 jours comme prévu, malgré qu’on est encore pris dans le sable!!! Un peu moins d’une heure plus tard, on était bel et bien stationné sur le « dur », tout près de la plage et d’un palapa tout désigné pour nous. Là-dessus, on doit une fière chandelle à nos voisins Claude et Marie – qui sont aussi les excellents amis de Nicole et Albert rencontrés à San Miguel – le monde est petit ici aussi.

Cette entrée fortuite nous aura permis de faire la rencontre très rapidement de nos voisins mais, c’est rien comme l’arrivée d’autres québécois sur notre camping plusieurs jours après. Ouf, eux-autres ils étaient enlisés pas juste à peu près (on avait manqué le début!)

Pour se déprendre, ça aura été…plus de 4 heures de travail, non seulement les voisins d’ici mais aussi ceux du camping voisin, beaucoup de pelletage, des essais par l’avant, par l’arrière, des photos de tout ça (merci à Jackie), des changements de conducteur, du désespoir, 458 recommandations de toute sorte et par tous les experts présents, un tuyau d’ « aqueduc » du camping pêté et réparé (un des voisins est plombier, ça aide!)… C’est le cas de le dire, y’a eu de l’action cet PM-là dans le village urbain – mais ça tisse des liens comme c’est pas possible!!!

De notre côté, on se dit à chaque fois qu’on en apprend ici tous les jours (et que ça nous servira bien un jour)) et que la solidarité est toujours tellement appréciée (au plombier qu’on voulait rémunérer, celui-ci n’a exigé en retour que si jamais les « enlisés » rencontraient des gens en panne dans le besoin, que ceux-ci avaient l’obligation d’arrêter – comme quoi, les gens du B-C ont peut-être écouté eux-aussi « Donner aux suivants »).